C’est aujourd’hui la journée internationale du droit des femmes. Si à l’heure actuelle, les femmes peuvent espérer gagner leur place dans la littérature, cela n’a pas toujours été le cas. Au 19e siècle, certaines écrivaines devaient prendre un pseudonyme masculin pour voir leurs livres publiés, ou devaient compter sur le soutien de leur mari, leur frère ou leur père. Nous vous proposons une présentation de quelques femmes auteurs emblématiques.
Femmes et auteures au 19e siècle
Jane Austen (1775-1817)
Jane Austen a commencé à écrire très jeune, mais ne semblait pas envisager la publication de ses histoires. C’est son père, puis son frère, qui se sont chargés de batailler pour faire éditer ses romans. Et encore, Raisons et Sentiments fut publié de façon anonyme !
Très discrète, elle n’était lue que par une élite de son vivant et il a fallu attendre la seconde moitié du 19e pour que le grand public découvre ses écrits. On retiendra ses romans Raison et Sentiments, Emma et bien sûr Orgueils et Préjugés qui a fait l’objet de très nombreuses adaptations cinématographiques, télévisées et théâtrales.
La comtesse de Ségur (1799-1874)
Si la comtesse de Ségur n’a pas eu besoin d’un pseudonyme masculin pour être éditée, on dit que c’est son ami Louis Veuillot qui a fait en sorte que Louis Hachette publie ses histoires pour enfants. Ses titres phares sont Les nouveaux contes de fées, Un bon petit diable et bien sûr les célèbres Malheurs de Sophie !
Il faut savoir que pendant longtemps, son époux touchait ses droits d’auteur, une femme étant considérée comme mineure aux yeux de la société, et ce jusqu’à ce que la comtesse se batte pour obtenir ses droits.
George Sand (1804-1876)
Après avoir publié ses premières oeuvres sous son nom de naissance, Aurore Dupin, baronne Dudevant, a par la suite adopté un nom de plume masculin aujourd’hui extrêmement connu : George Sand. L’utilisation d’un nom d’homme lui permettait de ne pas être écartée d’office en raison de son sexe et d’être prise au sérieux.
Cette femme très engagée politiquement a écrit de nombreux ouvrages comme Indiana, La mare au diable, Un hiver à Majorque. Les critiques parlaient d’elle au masculin et la classaient dans la catégorie “auteurs” et non “femmes auteures”.
Petite anecdote : elle avait même obtenu l’autorisation de se travestir en homme de la part de la préfecture de police de l’Indre. Elle était très critique pour ses tenues masculines.
Charlotte Brontë (1816-1855)
Si aujourd’hui, on connaît Charlotte Brontë sous son véritable nom, ainsi que ceux de ses soeurs Emily et Anne Brontë, elles ont toutes les trois publié leurs romans sous des pseudonymes masculins. Il était impensable à l’époque que des femmes puissent écrire autre chose que des contes pour enfants.
Aujourd’hui, elle est considérée comme une auteure majeure de la littérature anglaise et son roman Jane Eyre fait partie de ces oeuvres incontournables pour tous les amateurs de belles histoires.
Et maintenant ?
Aujourd’hui les femmes n’ont plus, à notre connaissance, de difficultés à être éditées. ll est toutefois psychologiquement confortable de les catégoriser à la littérature imaginaire et aux contes pour enfant mais nous retrouvons des talents féminins dans toutes les collections de livres. Chez CreerMonLivre.Com, nous avons une mixité parfaite chez nos auteurs de romans personnalisés (c’est un hasard, mais c’est intéressant de le remarquer) mais uniquement des femmes pour nos livres personnalisés pour enfants et, dans l’équipe, nous ne sommes que des filles , dans une entreprise créée par une femme !
Et vous ?
Connaissez-vous d’autres femmes écrivaines du 19e siècle ? Rencontrez-vous des schémas féminins masculins dans votre quotidien ? N’hésitez pas à poster votre avis dans les commentaires !
Elizabeth Gaskell (si tu aimes les soeur Brontë et Orgueil de préjugés de Austen tu vas adorer)! Et Anne Radcliffe, la reine du roman gothique
Merci de ces conseils !