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A la découverte de… A Fleur de Peau

Il était une fois… un tout nouveau rendez-vous que nous vous donnons sur le blog : “1er CHAPITRE DE”. Chaque mois nous allons vous offrir les premières pages d’un de nos livres à personnaliser, pris au  hasard dans notre collection. Pour ce mois d’avril, où nous mettons l’arrivée du printemps à l’honneur, nous allons vous emmener à la découverte de notre roman de Science-Fiction : A fleur de peau, de Vanina Noël. (c’est une fiction, on y parle de science et de.. fleurs). Suivez le guide !

Roman personnalisé A fleur de peau

A Fleur de Peau est un roman personnalisé de science-fiction (roman steampunk pour les connaisseurs) écrit par l’auteur Vanina Noël et édité par nous (CreerMonLivre.Com). L’histoire se passe dans un XXIIe siècle d’inspiration victorienne où les aéronefs, les machines à vapeur et les automates font partie du quotidien. La médecine est à son apogée, c’est le début de l’électricité. Suite à des disparitions inquiétantes dans son entourage et des événements étranges, le héros va mener l’enquête et tenter de percer le secret qui plane au-dessus de la ville.

Découvrez maintenant le premier chapitre d’À fleur de Peau. Pour devenir le héros de cette histoire et découvrir le dénouement, retrouvez ce roman personnalisé sur la boutique CreerMonLivre.Com.

Chapitre 1

Le petit marteau métallique frappa énergiquement les deux cloches chromées en forme de champignons. Le bruit insupportable qui en résulta eut pour effet de faire surgir de sous les couvertures la main d’un individu à moitié éveillé, qui donna un coup violent sur le réveil, lequel s’effondra au pied de la table de nuit.

Depuis environ un mois, Julien se levait aux aurores, soit une heure plus tôt qu’il n’en avait l’habitude. Et cela ne le mettait pas de bonne humeur. Non qu’il soit particulièrement lève-tard (son emploi du temps le lui interdisait) mais il avait l’impression que la chape de plomb qui s’était déposée sur sa tête à l’adolescence pour l’empêcher de se lever ne l’avait jamais quitté depuis, et, à trente ans bien sonnés, c’était toujours le même soupir qui accompagnait le timbre du réveille-matin.

Il dut se motiver pour prendre sa douche quotidienne, sachant que depuis quelques semaines l’eau chaude était distribuée par intermittence, au gré des caprices de l’énorme chaudière en fonte qui, en plus d’occuper une place disproportionnée dans la cuisine, avait le très grand défaut de fonctionner à l’électricité. Julien hurla un peu, par intermittence également, mais réussit à se laver à peu près convenablement. Après tout, tout est question d’habitude. Il est intéressant de noter que Julien, qui savait si bien contenir ses émotions et pensées hostiles envers ses congénères humains, était souvent enclin à se mettre dans des colères invraisemblables contre des objets. Ainsi, il n’était pas rare de le surprendre à insulter un appareil qui refusait de fonctionner, une chaudière qui ne faisait pas son boulot, ou encore une étagère qui l’avait sournoisement cogné en passant. Après quoi il en gardait une rancœur tenace, et rien ne pouvait le réconcilier avec l’objet en question, qu’il continuait à lorgner d’un œil méchant pendant plusieurs jours.

Il passa son peignoir, se rendit dans la cuisine, et entreprit la prouesse de se faire couler une tasse de café. Cette opération lui prit environ vingt minutes, car, comme il s’y attendait, les plombs sautèrent trois fois avant qu’il puisse obtenir une tasse complète. Il pesta un peu, par habitude, et se promit, comme chaque matin, d’aller au plus tôt s’acheter une bonne vieille cafetière à piston, identique à celle dont il s’était débarrassé tout récemment. C’était d’autant plus énervant qu’il avait acquis ce modèle électrique environ trois mois auparavant, cédant enfin aux injonctions de la réclame : Achetez moderne, achetez électrique ! La révolution est en marche !

Révolution, mon œil. Trois siècles qu’on l’attendait, cette révolution ! Elle avait déjà été annoncée au XIXe, puis au XXe siècle, et devait passer par l’électricité… Le XXIe siècle avait vu des progrès fulgurants dans les domaines des sciences et de la conquête spatiale. Mais à l’aube du XXIIe siècle, rien de bien spectaculaire n’avait ébranlé le quotidien. Certes, on savait concevoir des automates extrêmement sophistiqués, que personne ne pouvait s’offrir et qui, de fait, ne servaient à rien, et que l’on allait voir au musée, en famille, le dimanche après-midi. Parfois l’un d’eux était embauché pour des tâches ingrates, comme l’entretien des locaux, mais on les remarquait peu, car on les faisait travailler de nuit. La médecine n’était pas en reste, on guérissait à peu près toutes les sortes de maladies, et dans les maisons de retraite, passé cent vingt ans, on s’ennuyait ferme, entre les interminables parties de tric-trac et les séances mensuelles de cinématographe.

Julien enfila son pantalon à carreaux sombre, son gilet et noua son foulard de soie. Un rapide coup d’œil à sa montre à gousset lui apprit qu’il était en retard, malgré ses précautions. Il enfila sa redingote, son chapeau, et sortit. La concierge le héla dans l’escalier :

— Bonjour monsieur Baudelaire, vous avez du courrier !

Elle lui tendit deux réclames, imprimées sur du gros carton où l’encre paraissait à peine sèche. La première encourageait l’installation d’une ligne téléphonique privée, la seconde exhortait à donner son sang, pour sauver sa vie. Julien bougonna :

— Au lieu de toujours sauver des vies, ils pourraient penser à inventer des chaudières qui fonctionnent !
— Je suis entièrement d’accord avec vous, soupira la concierge.

Quant au téléphone, il allait y réfléchir. Évidemment, cela pouvait être pratique… à condition que ses amis le possèdent aussi, sinon quel intérêt ?

Pour tenter de combler un peu son retard, il préféra le tramway à la bicyclette. Et puis c’était plus prudent, car Julien était vite distrait, et s’oubliait souvent à contempler le paysage. Sur la route, c’était la pagaille. Quelques automobiles à vapeur crachotaient leur fumée blanche dans la fraîcheur matinale, tandis que les omnibus se frayaient un chemin entre les véhicules et les rares chevaux qui parfois se retrouvaient là comme cheveux sur la soupe. Au loin, on apercevait la tour du Palais Citoyen, majestueuse avec son armature cuivrée qui ressemblait au squelette d’un insecte géant, et ses immenses baies vitrées qui protégeaient derrière leur épaisseur les plus éminents cerveaux du pays. L’Archonte y avait ses appartements, ainsi que ses ministres, qui étaient logés dans les étages supérieurs. Le toit du bâtiment se terminait par une immense antenne-station, d’où partait le rail en forme de spirale qui tournait autour de la bâtisse en s’élargissant à sa base, et qui desservait les stations situées tous les quatre étages. En bas travaillait le petit personnel. Julien, parce qu’il avait été malin, venait d’être recruté au quarantième étage de la tour, ce qui n’était pas mal pour un début de carrière. Cela faisait un an tout juste qu’il avait changé de voie – auparavant il était cuisinier –  et avait quitté Oyonnax, pour venir tenter sa chance à Argondia. C’était une période de recrutement intensif, comme il y en avait peu ; il avait su saisir l’occasion, et avait brillamment réussi les tests.

A suivre…

Et vous ?

Qu’avez-vous pensé de ce début de roman steampunk ? Avez-vous envie de connaître la suite et d’acheter ce roman ? Avez-vous déjà lu un roman steampunk comme A Fleur de Peau ? N’hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires !

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