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Interview de l’auteure Anne Michel

Chez CreerMonLivre.Com, nous avons l’habitude de travailler avec de nombreux auteurs talentueux. Sur le blog, nous avons choisis de mettre en avant leur travail et leur parcours à travers une série d’interviews. Souvenez-vous, nous avions déjà interrogé Vanina Noël et Gildas Chevalier !

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Anne Michel est l’une de nos auteurs phares avec trois romans personnalisés à son actif : Aimer les yeux fermés, De moi à toi et La maison du Loch. Chez CreerMonLivre.Com, elle partage avec les lecteurs son goût pour la romance. Nous lui avons posé quelques questions afin d’en savoir plus sur son métier d’auteur.

1. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre rencontre avec CreerMonLivre.Com ?

J’ai rencontré Angélique par des amis communs. Elle était en pleine création de CreerMonLivre.Com, je trouvais le projet fascinant, passionnant et un sacré défi ! A l’époque, j’avais déjà publié. Je lui ai proposé d’écrire un roman, elle a accepté et voilà comment est né Aimer les yeux fermés.

2. Comment vous est venue l’envie d’écrire des histoires, des romans ?

J’ai toujours beaucoup lu et beaucoup écrit. J’aime m’évader dans les histoires écrites par les autres, et en inventer ! J’ai suivi des études de lettres, le bonheur : on ne me demandait que de lire, tant et plus ! Puis je suis devenue journaliste. J’ai la chance de vivre entourée de mots (je suis maintenant traductrice et auteur) et de vivre de mon métier. C’est un luxe, que je savoure quotidiennement !

3. Y a-t-il une différence pour vous entre écrire une histoire destinée à être personnalisée pour le lecteur et une histoire dont vous définissez les personnages ?

Oui, c’est très différent. Généralement, quand je commence à écrire un roman, c’est parce qu’un personnage s’est mis à me hanter. Pour CreerMonLivre.Com, le cheminement est inverse : il faut trouver une idée, une situation, et que « mon » héros soit le plus universel possible. Bref, le lecteur lui offre la personnalité dont il m’est impossible de le pourvoir. Ce n’est pas évident, car bien souvent, les situations dépendent justement du caractère du personnage. Or là, il n’en a pas sous ma plume ! Il peut être un homme, une femme, jeune, moins jeune, aventurier, casanier et je n’en sais rien !! Ça oblige à être très ouvert, à se demander à chaque ligne si tout ne pourrait pas se passer autrement.

Il faut donc être très minutieux et exigeant avant même de s’y mettre, et ne jamais oublier qu’on n’écrit qu’un contexte et que le lecteur-auteur fait tout le reste. C’est lui qui devient le véritable auteur du texte. Au point que j’ai d’ailleurs écrit le roman personnalisé La maison du Loch sous un pseudo, car finalement, l’auteur a ici peu d’importance. Nous somme le cadre, mais c’est le lecteur qui a le pinceau et le couleurs dans la main et qui, en définitive, fait ce qu’il veut !

4. Pouvez-vous nous parler de votre environnement de travail ? Avez-vous des rituels d’écriture, un lieu privilégié pour écrire, un style de musique, une boisson par exemple ?

Mon bureau est tout petit, c’est une vieille table de cuisine en bois piqué de vers sur laquelle tiennent mon ordinateur et mon pupitre où je colle les textes à traduire. Face à moi, des photos de lieux, de gens, qui me sont indispensables et un calendrier sur lequel sont inscrites mes dates de rendu. Et je suis entourée par des étagères avec mes dictionnaires (je suis passionnée de dictionnaires étymologiques ou historiques) et la pile des livres à lire en urgence (tout est toujours urgent).

J’écris parfois le matin, à d’autres le soir. Je ne me fixe pas d’objectifs à atteindre dans la journée, contrairement à ce que je m’impose pour la traduction. Ma seule limite dans le temps est la date imposée par l’éditeur pour lui renvoyer le texte. J’écris beaucoup, ou pas du tout, il n’y a pas de règles.

Je peux écrire en musique ou dans le silence de la maison, là encore, cela dépend des jours, de mon humeur, du temps ! En revanche, c’est deux cafés le matin et un coca à midi, qu’il pleuve qu’il vente ou qu’il neige !! Et des paquets de Haribo à profusion dans la cuisine dans lesquels je vais piocher toutes les dix minutes…

5. Utilisez-vous une méthodologie d’écriture particulière ?

Non. Je me laisse porter par l’histoire, les personnages, ou, dans le cas de CreerMonLivre.Com, les situations.

6. Décidez-vous à l’avance un synopsis ou tentez-vous de vous laisser surprendre par votre propre récit ?

Lorsque je travaille à un roman, je suis toujours été surprise de voir où j’arrive : ce n’est jamais là où je l’avais imaginé en me mettant à écrire un nouveau texte. Du coup, je ne m’impose pas trop de choses. Le récit se construit au fur et à mesure, et j’accepte de me laisser surprendre.

Par exemple, pour Sexe, vignes et blonde platine (éditions J’ai Lu), c’est un échange entendu dans une salle de sports qui a lancé la machine et mon imagination. Tout est parti de là, et au bout du compte, cette scène n’occupe qu’une petite place dans le récit.

Pour Ascension vers le plaisir (J’ai Lu) j’avais envie de jouer avec les idées stéréotypées qu’on a sur certains corps de métier (comme le plombier beau comme un dieu et entreprenant !). Là, c’est un réparateur d’ascenseur qui livre dans ses mémoires les moments les plus mémorables de sa carrière.

7. Vous arrive-t-il de « bloquer » sur une histoire et ne plus réussir à écrire ? Si oui, que faites-vous pour remédier à cette panne d’inspiration ?

Oui, c’est arrivé. Dans ces cas-là, je reprends le texte depuis le départ, le relis, le retravaille. Ca me permet souvent de retrouver un rythme, un souffle, que je croyais avoir perdus.

8. Quels sont vos lectures ou auteurs préférés ?

Je lis surtout de la littérature américaine contemporaine (XXè-XXIè siècle). Une des auteurs que j’ai découverte l’année dernière est J. Courtney Sullivan, (Maine, Les débutantes, Les liens du mariage). J’aime aussi beaucoup les polars de James Lee Burke, Graig Johnson, Kellerman… La liste est longue ! Côté littérature française, j’avoue que Françoise Sagan ne me quitte pas. Je relis régulièrement ses romans, j’y trouve toujours quelque chose de nouveau.

9. Enfin, racontez-nous votre actualité, vos projets…

Pour le moment, je me consacre essentiellement à la traduction ! Je travaille sur plusieurs séries chez J’ai Lu, très différentes les unes des autres. Hell’s Horsemen reste une de mes préférées. Attention, âmes sensibles s’abstenir, le gang de motards au cœur de l’action est composé de tout sauf de gentils garçons bien élevés et polis ! C’est cru, c’est dur, c’est violent ! Mais quand ils aiment, ces types vont jusqu’au bout. Malgré la dureté du texte, j’aime cette série car j’y retrouve l’ambiance de Sons of Anarchy, une série TV que j’adore !!

Et vous ?

Qu’avez-vous pensé de cette interview ? L’avez-vous trouvée éclairante sur le métier d’auteur ? Avez-vous offert à vos proches les romans personnalisés d’Anne Michel ?

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